SOCIÉTÉ D’ÉTUDES HISTORIQUES DU CANTON DE SAINT-GAULTIER

Jeudi 13 avril, 30 adhérents et sympathisants de la S.E.H.C.S.-G. se sont retrouvés à Châteauroux et à Déols pour des visites évoquant la présence des Américains dans ces villes, de 1951 à 1967, suite à la création d’une base militaire de l’O.T.A.N.

Première étape de la journée : l’U.S. Museum, place de la Gare. Là, une guide de l’Office du tourisme a su raconter l’arrivée des Américains, leur vie dans cette contrée qui leur était complètement étrangère et parmi des Berrichons ayant vingt ans de retard sur eux. Ce petit musée, dans lequel une cuisine américaine a été reconstituée, est riche en photos, documents et objets contribuant à faire revivre cette période.

Le groupe de visiteurs s’est rendu ensuite avec la guide rue Ledru-Rollin où un Américain connu sous le nom de Joe from Maine avait créé un bar, aujourd’hui disparu, où sont nés en France les premiers hamburgers. Puis, quelques minutes plus tard, arrêt au pied du « building » - comme le nomment les Castelroussins, mais dont le nom véritable est « Le Gambetta » - pour une présentation de ce bâtiment construit en 1958 à la place d’un petit théâtre désaffecté, dont l’architecture est influencée par celle des immeubles d’outre-Atlantique. Les appartements étaient destinés à la population locale et non aux Américains qui vivaient pour beaucoup dans les cités de Touvent et de Brassioux conçues pour eux.

À midi, on se dirige vers Déols, au restaurant « La Popote » où un repas apprécié des convives est servi.

L’après-midi va se dérouler dans les lieux où vivaient et travaillaient les Américains, à commencer par la zone de l’aéroport. Là, un bénévole de l’A.P.P.E.L. (association pour promouvoir et soutenir l’aéroport Marcel Dassault de Déols) assure la visite de ce vaste espace qui a succédé à l’usine de construction aéronautique créée par Marcel Bloch en 1936. La dernière étape de la journée s’est déroulée à la Martinerie, à la Maison départementale de la mémoire militaire, en compagnie de plusieurs membres de l’association « Les Amis de la Martinerie ». Deux salles sont consacrées à la présence américaine et là encore uniformes, objets, documents, photos mettent en scène ces années américaines.

Plus de cinquante ans ont passé depuis le départ des Américains mais leur souvenir est toujours bien présent dans la mémoire de ceux qui les ont côtoyés et plus particulièrement de ceux qui ont travaillé pour eux et avec qui certains ont gardé des contacts. Leur témoignage est une page d’histoire qui n’est pas dépourvue d’intérêt.