SOCIÉTÉ D’ÉTUDES HISTORIQUES DU CANTON DE SAINT-GAULTIER

Jeudi 16 mai, Pierre Remérand est de retour à Saint-Gaultier pour évoquer le peintre Armand Guillaumin.

Le conférencier introduit son exposé par une présentation des peintres de la Vallée de la Creuse, dont le plus célèbre est Claude Monet, et des douze peintres appartenant au courant impressionniste. Puis il poursuit son propos en faisant revivre Guillaumin, sa vie ainsi que son œuvre qu’il illustre abondamment.

Armand Guillaumin, après une enfance passée à Moulins dans l’Allier, monte à Paris en 1857. Là, il rencontre à l’Académie suisse les peintres impressionnistes Paul Cézanne et Camille Pissaro et présente une œuvre au Salon des Refusés.

Vers 1860, la peinture est représentée par les paysagistes de l’École de Barbizon qui peignent à la manière des Hollandais. Les impressionnistes vont renouveler cette peinture sombre qu’ils éclaircissent. Ils travaillent sur le motif et peignent des scènes du quotidien et des paysages du Val de Seine entre Paris et la Normandie.

Guillaumin aime à représenter la Seine et les quais du Vieux Paris avec toute son activité humaine mais aussi des natures mortes. Il peindra aussi d’excellents pastels. Et, de 1874 à 1886, il participe aux Expositions des Impressionnistes à Paris.

En 1887, Guillaumin se marie et, en 1891, il gagne à la loterie ce qui lui permet de voyager.

Vers 1900, il découvre Crozant. Il s’installe à l’hôtel Lépinat puis dans une maison de location. Il peint dans des couleurs très crues les vallées de la Creuse et de la Cédelle, les ruines du château de Crozant, le site du barrage de Génétin, le pont Charreau mais aussi des portraits et des scènes familiales. Guillaumin se rendra aussi dans le Var et en Hollande dont il peint les paysages. Il vend ses tableaux, il a des élèves, il connaît la réussite. C’est un personnage important dont on peut voir des toiles dans de nombreux pays du monde mais une personnalité à part dans l’École de Crozant.

Pour clore sa conférence, Pierre Remérand mentionne le nom de trois peintres dont Guillaumin a été le maître : Eugène Alluaud, Paul Madeline et Léon Détroy.

Place alors aux applaudissements du public et aux questions, preuves de l’intérêt du sujet qui vient d’être traité.